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Mise à jour : le 04/02/18

Page réalisée : T.Lamarque

Article : P.Courbon, P.Maurel, T.Lamarque

Photos : P.Maurel, T.Lamarque

Vidéos : T.Lamarque, P.Maurel

Infographie : P.Maurel, Spélé-H2O

Le vaste système de la Tête du Cade et du Domaine d’Orves domine la plaine du Beausset, dont il constitue les hautes assises turoniennes. Sous les collines qui lui ont donné son nom se cache l’un des grands mythes spéléologiques régionaux : le réseau de la Tête du Cade. Cette cavité a été découverte et exploré, en 1968, à l’occasion des travaux du Canal de Provence, amenant l’eau du Verdon sur la côte varoise. Le 1er novembre 1968, son entrée était bétonnée pour permettre la mise en eau du canal. Aujourd’hui inaccessible, elle fait rêver de multiples explorateurs qui tentent désespérément et régulièrement des désobstructions dans les quelques avens et les moindres fissures situés en surface à la verticale du réseau, l’un des plus importants du Var.

Les exutoires qui en sont issus participent à l’alimentation de la Reppe.

La structure géologique du secteur est fortement bouleversée, notamment par l’activité volcanique ayant créé la coulée de Basalte d’Evenos, ainsi que par d’importants remplissages qui comblent certaines cavités et piègent les traceurs lors des colorations. La coupe géologique nous montre la complexité des lieux...De nombreuses questions restent sans réponses...

Les traçages effectués de 1966 à 1998

Deux colorations avaient déjà été faites par le BRGM, une en 1966 à lʼAven du Cerisier, une autre en 1968 dans la Tête du Cade. Toutes deux étaient ressorties dans des sources de la Vallée de la Reppe.

Il était intéressant dʼaffiner les limites du système et de lever certaines incertitudes Trois nouveaux traçages furent lancés :

- Le 20 février 1997 à lʼAven de Maramoye (-140)

1. -Le 17 mars 1997 à lʼAven Robert Gauthier (-50)
   

- Le 1er février 1998 à lʼAven des Ajoncs (-117)

Comme précédemment, les colorations furent accompagnées dʼinjection dʼeau de 2 à 4 m3 par les pompiers du Var. De nombreuses sources furent surveillées.  Etant effectuées dans un intervalle de temps restreint, les colorations à Maramoye et à Robert Gauthier furent faites avec deux traceurs différents : fluorescéine au premier et Rhodamine au second. Les tests furent positifs dans les sources de la Vallée de la Reppe que le colorant mit trois mois à atteindre. Quant à la Foux de Ste Anne, n’étant pas en crue, on ne put la tester au même moment. Un nouveau traçage fut effectué au fond de l’Aven des Ajoncs, le 1er février 1998, mais avec un traceur différent : l’Acide Amino G. Trois mois après, le colorant ressortait simultanément aux sources de la Reppe et à la Foux, fort heureusement en crue ce jour là. La ressortie à la Foux fut particulièrement significative.

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Paul Courbon avait émis l’hypothèse que le Réseau de la Tête du Cade se trouvait peut-être à une zone charnière : une petite partie de l’eau allant vers la Reppe et une autre vers la Baie de la Ciotat où l’on a noté des émergences sous-marines. Cela reste à confirmer. Le contact coniacien-santonien reste tout à fait hypothétique comme limite de l’unité (cliquer sur la coupe géologique pour agrandir).

Légende de la coupe géologique du sud Sainte Baume à Sanary

La source apparaît sans ambiguité comme une cheminée d’équilibre du système, fonctionnant comme trop plein, quand les conduits inférieurs sont engorgés.